État de preparation du Tchad à l'accès au financement climatique
Cette étude évalue la capacité du Tchad à planifier, accéder, utiliser, suivre et rendre compte du financement climatique.
En 2021, le Tchad était classé 185ème (sur 185 pays) par l'indice ND Gain, qui combine la vulnérabilité d'un pays au changement climatique (et à d'autres défis mondiaux) avec sa capacité à améliorer sa résilience. Les sécheresses devenant plus fréquentes, le Tchad a un besoin urgent de financement pour investir dans des mesures d'adaptation et de résilience.
Grâce à une recherche documentaire dans les documents existants, à des entretiens avec les parties prenantes et à des informations tirées des réunions du Groupe de travail sur l'accélération du financement climatique dirigé par le Ministère des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement du Royaume Uni, ce rapport évalue et identifie les obstacles et les lacunes qui doivent être résolus pour que le Tchad soit prêt à recevoir un financement climatique.
Les difficultés qui s'ajoutent aux défis de l'accès au financement climatique :
- La préparation du Tchad à la planification, à l'accès, à la mise en œuvre, au suivi et à l'établissement de rapports sur le financement climatique reste faible malgré l'amélioration de sa politique et de son architecture institutionnelle pour accéder au financement climatique.
- Les données relatives aux risques climatiques, au suivi ou à l'établissement de rapports sur l'efficacité des mesures climatiques prises à ce jour sont limitées.
- Des actions concrètes et finançables d'atténuation et d'adaptation ne se sont pas matérialisées, même si des priorités ont été identifiées dans le Programme national d'action pour l'adaptation de 2009, la Contribution déterminée au niveau national de 2021 à l'Accord de Paris, et le Plan national d'adaptation de 2022.
- Peu de progrès ont été réalisés pour créer une capacité efficace et réactive de mobilisation, de gestion, de dépenses, de mise en œuvre et de suivi du financement climatique.
- Les données et les connaissances font également défaut : les données historiques et ultérieures sur les phénomènes climatiques sont limitées ; les données socio-économiques sont partielles ; la couverture géospatiale est inégale ; et la capacité à gérer les données et les connaissances est faible.
La nature et l'étendue des lacunes dans la préparation du Tchad au financement climatique signifient que les efforts externes et les nouvelles initiatives ne seront que marginalement efficaces - le financement climatique ne peut actuellement pas être fourni à l'échelle, à la vitesse et à la prévisibilité dont le Tchad a besoin. Combler les lacunes en matière de préparation nécessitera un engagement et une volonté au plus haut niveau politique.