Note thématique : Risques climatiques transfrontaliers pour les économies d'élevage des zones arides africaines
Cette note souligne comment les politiques aux niveaux sous-national, national et régional peuvent aider et entraver les options existantes pour la gestion des risques climatiques transfrontaliers.
Le pastoralisme et le secteur de l'élevage, y compris le commerce transfrontalier d'animaux vivants et de produits d'origine animale, représentent entre 5 et 30 % du produit intérieur brut (PIB) national des pays d'Afrique arides. La production de bétail utilise un mélange de stratégies le long d'un continuum de mobilité, historiquement adopté pour s'adapter aux environnements des zones arides. Historiquement, les routes du bétail suivaient les pluies et la végétation. Ce mouvement réduisait le risque de dégradation des ressources, contribuait à la fertilisation des sols grâce au fumier et constituait un mécanisme de subsistance résistant aux catastrophes naturelles, grâce auquel les troupeaux étaient protégés de la sécheresse, des maladies et des conflits.
Pourtant, la capacité des différents groupes pastoraux et des points de la chaîne de valeur de l’élevage à s'adapter aux aléas du changement climatique qui se propagent au-delà des frontières est mise à mal par un certain nombre de changements non climatiques. Les parcours pastoraux et les routes du bétail au sein des pays et à travers ceux-ci sont de plus en plus empiétés et fragmentés par les villes, l'agriculture et l'exploration des minéraux et des combustibles fossiles. Cette note explore la manière dont ces facteurs et d'autres facteurs non climatiques se combinent au changement climatique pour générer des risques climatiques transfrontaliers (RCT) multiples et cumulatifs, allant des maladies du bétail aux perturbations du commerce en passant par la dégradation des ressources.
La note thématique souligne comment les options existantes pour la gestion des RCT aux niveaux local, national et régional sont à la fois aidées et entravées par des politiques socio-économiques, de mobilité humaine, d'agriculture, d'adaptation et de gestion des ressources naturelles parfois contradictoires aux niveaux sous-national, national et régional.